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Amour et attachement, quelle est la différence ?

Podcast de l’article

L’attachement à plutôt une connotation positive en occident, alors qu’en orient, dans la philosophie bouddhiste, c’est l’inverse.

En effet, en occident, être attaché à quelqu’un ou à quelque chose est plutôt assimilé à une forme de fidélité, de loyauté.

Cet attachement aux objets va même jusqu’à une certaine forme de personnification, à travers ce que cela renvoie de qui nous sommes. Par exemple, notre voiture, notre sac, nos vêtements représentent ce que nous imaginons être et si nous les perdons, nous nous perdons nous même, en tout cas l’image que nous nous faisons de notre « moi ». Et cette perte et l’attachement que nous avions à l’objet entrainent de la souffrance.

La philosophie bouddhiste sur ce point est claire, l’attachement est source de souffrance. En effet, s’attacher à des éléments ou idéaux externes à sa propre personne nous rend esclave de tellement de variables telles que la réussite sociale, la mode, les codes sociaux, etc. Ce manque de liberté et d’authenticité génère de la souffrance quand nous n’arrivons pas à posséder l’objet convoité ou quand nous perdons ce que nous avons mis tant de temps et de souffrances à obtenir. Notez que c’est bien une accumulation de souffrance, de la souffrance pour obtenir et de la souffrance pour protéger ce que nous avons si difficilement obtenu. Nous perdons donc sur toute la ligne et nous nous y accrochons, mais pourquoi ?  Parce que cela nourri l’égo et donne l’impression d’exister au sein du groupe, faisant même oublier la souffrance du coût de cette appartenance. De plus, l’attachement nous vole notre vie. En effet, la vie se passe dans le moment présent et l’attachement nous renvoie constamment à ce que nous voudrions avoir dans le futur, ou de ce que nous avons eu par le passé et ce que nous avons dans le présent n’a souvent plus d’importance dès lors que nous le procédons. 

Mais être attaché à une personne, c’est différent, n’est-ce pas ? Et bien pas du tout, l’attachement à une personne vient nourrir quelque chose en nous (notre égo) et vient combler, un manque d’amour, de considération ou même la peur de la solitude et du regard des autres. Nous avons donc dans ce cas un intérêt conscient ou inconscient à être avec la personne, non pas pour ce qu’elle est intrinsèquement mais pour ce qu’elle vient nourrir ou secourir chez nous. L’attachement est donc alors la source de la jalousie, de la possessivité, des plaisirs égoïstes, eux même sources de souffrance. 

Parlons d’amour désormais. L’amour c’est tellement plus simple à définir. Pour commencer l’amour n’entraine pas de souffrance, c’est une des différences majeures avec l’attachement. L’amour est inconditionnel, il ne se manifeste pas pour notre propre intérêt et est justement dénué de tout intérêt car il se fait sans arrière-pensée, en dehors du fait de rendre heureux l’autre, le destinataire de cet amour. L’amour c’est donner à l’autre sans aucune attente, c’est un acte altruiste. L’amour c’est ne pas posséder l’autre mais l’accompagner afin qu’il puisse livrer la meilleure version de lui-même. L’amour c’est simplement être présent à l’autre. L’amour c’est laisser libre l’autre.

Peut-il y avoir amour sans attachement ?

Oui c’est même impossible autrement. Le non-attachement dans l’amour ne veut pas forcément dire que la fidélité, la loyauté n’existe plus, au contraire, l’amour c’est aussi respecter les valeurs de l’autre. Accepter et respecter les valeurs de l’autre est une preuve d’amour immense, et si la fidélité en fait partie, alors la respecter est un acte d’amour.

Sébastien

Ocean Mindfulness

Libre par soi, en pleine conscience