La notion de choix dans la vie est un élément indispensable à la conduite de son épanouissement. Il nous est tous arrivé de vouloir faire des choix importants dans sa vie et de chercher des éléments tangibles pour alimenter notre réflexion, avoir l’avis d’amis, de collègues ou de la famille par exemple. Comme si un échec probable serait impardonnable et inenvisageable. S’accrocher a des données fiables est rassurant, mais qui a t-il de constant et de permanent dans ce monde ? Et bien, rien en réalité, tout change à chaque instant, les arbres grandissent, les pierres s’érodent, des virus naissent, des animaux disparaissent, etc. Il y a en revanche une chose qui peut, si nous le désirons, nous orienter à coup sûr vers la bonne voie, notre voie. Cette chose, c’est nous et notre conscience. Peut-être avons-nous oublié comment la consulter ou perdu le lien de communication qui fait qu’elle nous parle. Pourtant elle nous parle, et pas qu’un peu, elle a parfois tendance à être bavarde. Rappelons-nous, la raideur dans la nuque la dernière fois que nous nous sommes forcés à faire quelque chose que nous ne voulions pas. Ou encore les ruminations que nous avons après le dernier échange difficile que nous avons eu avec un collègue. Par ce langage du corps la conscience nous oriente vers ce qui est juste ou pas pour nous, au plus profond de nous. Mais qui est-elle cette conscience ? Nous pourrions la définir comme un « moi » minimaliste. En effet, c’est le « moi » à l’état pure, sans jugement, sans désir, sans attachement, sans aversion et sans égo (le moi de mon corps, ma voiture, mon travail, ma peur, etc). Et dans cette conscience, la connaissance à peu sa place quand un choix doit être fait. Le choix est alors le fruit de l’expérience intérieur combiné à ce que mon cœur me dit. Quand nous nous enlisons dans nos pensées, les jugements, la mesure du pour et du contre, la comparaison, les études, nous nous séparons de notre propre personne et nous oublions le pouvoir que nous avons dans nos vies.

En effet, nous avons tendance à oublier que nous avons un pouvoir énorme dans nos vies et que contrairement à ce que l’on pourrait penser notre vie n’est pas dirigée par la société, les politiques, les entreprises, tous ces systèmes qui parfois deviennent tellement complexes dans leur structure que l’on en comprend plus la raison d’être. Cette nébulosité vis-à-vis des organisations est un signe notable que nous ne pouvons pas nous y fier. Attendre de l’extérieure qu’il change notre vie est ne pas prendre en compte le pouvoir que nous avons. Et pour retrouver l’accès à ce pouvoir nous devons nous reconnecter à notre être pour en comprendre et en apprécier les extraordinaires capacités. La médiation de pleine conscience est une pratique qui parait statique, nous pouvons avoir du mal à comprendre comment elle pourrait changer notre rapport au choix et à la vie. Et bien détrompons nous, cette pratique est hautement dynamique, en effet, l’instant présent est extrêmement riche d’expérience qui se succèdent les unes aux autres, les sons, les pensée, les émotions, sont tout autant d’objets qui rendent l’expérience nouvelle et unique instant après instant. Nous pourrions croire que je tergiverse et que je me perds en digression mais non. Être dans l’instant présent c’est se rendre compte que c’est leur seul moment sur lequel nous avons vraiment la possibilité d’agir. Le passer est révolu, le futur dépend d’une infinité de variables, mais le présent, lui reste à la portée de notre main. C’est une conséquence indirecte de la méditation de pleine conscience, influencer l’instant présent à travers nos actes permet de modifier l’avenir en le colorant de nos valeurs et de nos espoirs.

La peur de l’échec est un des éléments qui rend un choix difficile à faire, surtout quand il s’agit d’un choix de vie. Comme nous l’avons évoqué précédemment la méditation permet de nous connecter à notre « moi » profond et ce choix engendre de prendre le risque d’être soi-même dans ce monde qui nous intime d’être comme les autres (même voiture, même vêtements, mêmes codes sociaux, etc.). En conscience, l’échec n’est pas vécu comme la fin de quelque chose mais comme le début d’une nouvelle expérience ou tout est à découvrir dont notre propre personne, car l’instant présent est le seul moment sur lequel nous pouvons nous fier.

Sébastien

Ocean Mindfulness

Libre par soi, en pleine conscience